lundi 9 novembre 2009

TTE, ET, Deuxième section: du temps, §4, §5, §6

§4 Exposition métaphysique du concept de temps

"[...] la simultanéité ou la succession ne tomberaient pas elles-mêmes sous la perception, si la représentation du temps ne servait à priori de fondement."

On ne peut supprimer le temps ni rien imaginer hors de lui, il est une représentation nécessaire, à priori.

Comme pour l'espace, la nécessité du temps et son intuition pure à priori, fondent la possibilité de jugements synthétiques à priori, valant nécessairement et universellement et permettant l'extension de nos connaissances. Ces connaissances sont nécessairement et universellement valables pour tous les objets de notre intuition, car le temps est une forme à priori de notre intuition elle-même.

Le temps n'est donc réel que pour les objets de notre intuition, et pas pour les choses en soi. De même il n'est qu'une forme de notre intuition et n'existe pas en dehors d'elle.

Le temps n'est autre chose que la forme de notre sens interne: il détermine le rapport des représentations dans notre état intérieur. Il est la forme de l'intuition de nous-même - comme sujet connaissant - et de notre état intérieur. C'est "dans" le temps que nous "percevons" notre identité, notre persistance.

L'espace est la forme pure de l'intuition externe, le temps de l'intuition interne.

Le temps à une prééminence sur l'espace en ce qu'il est forme du sens interne, donc condition de l'état interne et, en tant que toute intuition externe est un état de notre subjectivité, elle en dérive sa possibilité même. L'espace ne concerne que les objets du sens externes, le temps conditionne le tout.

Le temps n'est autre chose que la condition subjective de notre intuition, mais rien en soi et en dehors d'elle. Mais il reste, par rapport à l'expérience, objectif et "réel". Toutes les choses, en tant que manifestations (phénomènes), sont dans le temps et dans des rapports de temps. C'est la réalité empirique du temps.

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