Une fois de plus c'est l'expérience de la nécessité ou de la valeur objective à priori qui justifie, selon Kant, que la déduction ne puisse être que transcendantale, et non empirique, puisqu'aucune nécessité ne pourrait être tirée de l'expérience.
L'évidence immédiate des concepts et démonstrations géométriques est fondée dans une intuition à priori de l'espace. Cette donation à priori des objets de la géométrie, se distinguant précisément, par son mode de donation, des objets de l'intuition empiriques, explique l'immédiate évidence en question.
La différence entre les concepts de la géométrie et les catégories est que les premiers sont des objets purs et purement spatiaux, et donc la simple forme de la sensibilité - l'espace - suffit à les fonder. Les catégories sont quant à elles des concepts totalement indépendants de la sensibilité, quant à leur possibilité et leur nécessité en tout cas. Les catégories se rapportent aux objets indépendamment de la sensibilité. La déduction transcendantale de l'espace était simple dans la mesure où l'espace a été mis-à-jour comme forme de la sensibilité, c'est-à-dire comme étant la façon dont des objets peuvent être données dans l'intuition empirique.
Concernant les catégories la tâche est plus ardue car on peut imaginer que des objets donnés dans une intuition empirique, ne s'accordent pas du tout avec les catégories. On ne voit pas si aisément le lien de nécessité.
La question est donc de comprendre "[...] comment des conditions subjectives de la pensée pourraient avoir une valeur objective, c'est-à-dire fournir les conditions de possibilités de toute connaissance des objets: car des phénomènes peuvent assurément être donnés dans l'intuition sans les fonctions de l'entendement."
Rappel: la déduction transcendantale de l'espace et du temps se fait en les mettant à jour en tant que conditions formelles de la sensibilité. Ils deviennent par là nécessaires et universels à priori pour tout objet d'une expérience empirique possible.
La question est donc, dans la déduction transcendantale des catégories, de comprendre pourquoi les phénomènes devraient être conformes aux conditions de la pensée.
Par exemple: les phénomènes pourraient très bien ne pas être soumis à la relation de causalité, et nous ne pouvons pas déduire la nécessité de la causalité de l'expérience, toujours accidentelle de ce point de vue.
On voit bien ici que Kant postule la nécessité de la causalité, ainsi que des autres catégories. Il me semble en réalité que la causalité est une habitude, et le fait que l'on ne puisse rien imaginer d'autre ne devrait pas impliquer la croyance en sa nécessité...
Rappel: la déduction transcendantale de l'espace et du temps se fait en les mettant à jour en tant que conditions formelles de la sensibilité. Ils deviennent par là nécessaires et universels à priori pour tout objet d'une expérience empirique possible.
La question est donc, dans la déduction transcendantale des catégories, de comprendre pourquoi les phénomènes devraient être conformes aux conditions de la pensée.
Par exemple: les phénomènes pourraient très bien ne pas être soumis à la relation de causalité, et nous ne pouvons pas déduire la nécessité de la causalité de l'expérience, toujours accidentelle de ce point de vue.
On voit bien ici que Kant postule la nécessité de la causalité, ainsi que des autres catégories. Il me semble en réalité que la causalité est une habitude, et le fait que l'on ne puisse rien imaginer d'autre ne devrait pas impliquer la croyance en sa nécessité...
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