dimanche 1 novembre 2009

Préface de la deuxième édition: révolution copernicienne.

"En effet, l'expérience elle-même est un mode de connaissance qui exige l'entendement, dont je dois présupposer la règle en moi-même, avant que des objets me soient donnés, par conséquent à priori; et cette règle s'exprime en des concepts à priori, sur lesquels tous les objets de l'expérience doivent nécessairement  se régler et avec lesquels ils doivent s'accorder."

"[...] les objets, ou ce qui revient au même, l'expérience dans laquelle seule ils sont connus (comme objets donnés) se règle sur ces concepts [...]"

Révolution copernicienne: le sujet - transcendantal - au centre et au fondement de l'expérience.

Je ne pourrais reconnaître la circularité de cet objet sur mon bureau, si je n'avais pas à priori conçu le concept de cercle. Si l'on veut, dans l'expérience des objets, nous re-connaissons ce que nous y apportons. Dans la circularité de l'objet je re-connais mon concept de cercle et il n'y a aucun concept de cercle qui puisse m'être donné par les sens. L'expérience est donc la conjonction ou la rencontre des formes de la raison et du donné sensible.

"[...] nous ne connaissons à priori des choses que ce que nous y mettons nous-mêmes."

La "révolution copernicienne" consiste à renverser le rapport du sujet de la connaissance et de l'expérience à travers laquelle il connait: le sujet devient constitutif de la connaissance parce qu'il devient constitutif de l'expérience elle-même.

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