dimanche 15 novembre 2009

TTE, AT, Introduction, 3

3. De la division de la logique générale en analytique et dialectique

Sur la vérité: "[...] la vérité consiste dans l'accord d'une connaissance avec son objet [...]". Quel serait un critère universel de la vérité, donc un critère qui vaudrait pour toute connaissance, indépendamment de l'objet auquel elle se rapporte, donc indépendamment du rapport à l'objet de la connaissance? C'est en soi contradictoire, car précisément la vérité réside dans l'adéquation de ce rapport.

Quant à la forme de la pensée, la logique peut nous dire si une pensée est conforme à la forme logique de la pensée en général, mais cela ne nous dit rien quant à l'adéquation de la pensée à son objet. Autrement dit on peut très bien construire une pseudo-connaissance logique, non-contradictoire, mais fausse dans son rapport au monde réel.

Donc la logique peut garantir la vérité d'une connaissance quant à son rapport aux règles de la pensée elle-même (non-contradiction...), sa forme, mais rien quant au contenu de la connaissance.

En bref: une pensée logique n'est pas pour autant vraie quant à son contenu.

La logique générale pure, en tant qu'elle analyse la pensée et en dégage les éléments et leurs relations, doit être appelée analytique. En ce sens elle n'est qu'un canon pour l'entendement.

Mais si l'on utilise la logique générale pure pour produire des connaissances (prétendues), sans rapport à la sensibilité qui seule nous donne des objets, donc dans sa prétention à être un organon (instrument) pour la connaissance du monde, elle doit être appelée dialectique, logique de l'apparence, de l'illusion, du bavardage.

La logique doit donc plutôt se faire, quant à la tendance dialectique, critique de l'apparence dialectique.

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