lundi 2 novembre 2009

CRP, Préface de la deuxième édition: la liberté.

"Du même être donc, par exemple de l'âme humaine, je ne pourrais pas dire que sa volonté est libre, et qu'elle est en même temps soumise à la nécessité de la nature, c'est-à-dire qu'elle n'est pas libre, sans tomber dans une contradiction flagrante; en effet, j'ai pris l'âme dans les deux propositions dans la même signification, savoir comme chose en général (chose en soi) [...]"

Sur base de la distinction entre la chose en soi et des phénomènes, la liberté devient pensable. Car seuls les phénomènes sont soumis au temps et à l'enchaînement de la causalité, pas la chose en soi; cela permet au moins de penser la liberté comme possible. Ce qui m'étonne ici est que Kant prenne l'âme humaine comme exemple d'un "être" phénoménal.

Quoi qu'il en soit, il est clair en suivant Kant dans sa distinction critique entre phénomène et chose en soi, que la causalité, possible uniquement dans le cadre des formes de l'intuition sensible que sont l'espace et le temps, détermine les phénomènes seuls, et pas les choses en soi. Ce qui permet au moins de penser la liberté comme possible en général dans l'au-delà des choses en soi.

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