lundi 7 décembre 2009

CRP, LT, AT, AC, Ch2, S2, §17: Le principe de l'unité synthétique de l'aperception est le principe suprême de tout usage de l'entendement

Rappel: l'unité synthétique de l'aperception est la synthèse originaire opérée sur le divers sensible pur - à priori - et empirique - à posteriori -, rapportant toutes les représentations, tout le divers, à l'instance du je pense. Cette synthèse originaire est nécessaire si l'on veut comprendre la possibilité de toute autre synthèse.

La synthèse originaire réalise l'unité de la conscience, et permet de se représenter le je pense comme appartenant à toutes les autres représentations. C'est donc un acte de pensée, ou la représentation d'un acte cognitif. Le je apparaissant ainsi comme constitué par cet acte ou comme émergeant de cette synthèse primordiale comme présence identique à une multiplicité.

En tant qu'elles nous sont données, les représentations diverses de l'intuition sont soumises à l'espace et au temps, conditions formelles de notre sensibilité. En tant qu'elle peuvent être pensées et connues, elles doivent être liées dans une conscience unique, et sont donc soumises au principe de l'aperception originaire.

L'objet est ce dont le concept réunit le divers d'une intuition donnée. La connaissance est le rapport de représentations à un objet. Donc connaître est un acte de synthèse, sous ou selon un concept, de représentations diverses données.

"Ainsi, la simple forme de l'intuition sensible extérieure, l'espace, n'est pas encore une connaissance; il donne seulement le divers de l'intuition à priori pour une connaissance possible. Mais, pour connaître quelque chose dans l'espace, par exemple une ligne, il faut que je la tire, et qu'ainsi j'opère synthétiquement une liaison déterminée du divers donné, de telle sorte que l'unité de cet acte soit en même temps l'unité de la conscience (dans le concept d'une ligne), et que par là un objet (un espace déterminé) soit d'abord connu. L'unité synthétique de la conscience est donc une condition objective de toute connaissance; je n'en ai pas seulement besoin pour connaître un objet, mais toute intuition doit lui être soumise, pour devenir un objet pour moi, puisque d'une autre manière et sans cette synthèse le divers ne s'unirait pas en une conscience."

Aucun commentaire: